Pirae, le 11 Déc. 1991
Le cocotier du jardin... |
Voilà pratiquement un jour que nous sommes dans l’obscurité car nous avons dû mettre des planches, en guise de protection, contre les baies vitrées de notre maison. Le cyclone WASA, ce fameux cyclone qui perturbe les esprits, est passé sur les îles de la Société et notamment sur Bora-Bora où il a fait beaucoup de dommages. La queue (en quelques sortes l’extrémité de la tornade), a détruit des “ fare ” sur Moorea mais aussi sur les bords de plage de Tahiti, notamment à Punaauia où les habitants ont vu leur habitations inondées voire complètement détruites par d’énormes vagues venant s’échouer sur les plages. Depuis hier, le cyclone a laissé la place à de fortes pluies diluviennes associées à un très grand vent, ce qui provoque des inondations en bas dans la ville. Désormais, je comprends pourquoi de profonds fossés longent les routes. |
Je suis très impressionnée par la force du vent qui fait bouger les arbres (notamment le cocotier du jardin chargé de noix de coco, qui se balance de gauche à droite) et me demande s’il ne va pas finir par s’abattre sur la baie vitrée de la salle à manger. |
...chargé de cocos.
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Le Ministère de l’Education (territorial) a pris ses dispositions et a ordonné de fermer temporairement tous les établissements scolaires. Le propriétaire de notre maison nous rend visite pour nous préciser que tout est prévu à la cave, si ça s’aggrave. La saison des pluies commence et les activités d’intérieur aussi, du moins pour nous les “ popaas ”, car les polynésiens ne sont pas gênés par cette pluie chaude et continuent à vaquer à leurs activités quotidiennes.
D’ailleurs, je remarque des enfants, des bébés tous nus (la pluie arrête la “ bourbouille ” disent-ils) qui jouent dans une ancienne cocoteraie ainsi que leurs parents pieds nus qui ramassent les branches de cocos tombées sous la force du vent. Ailleurs j’observe un jeune homme qui, à vélo, sort son tee-shirt et le met dans son sac (j’en déduis qu’il ne veut pas le mouiller !)..